41% des personnes interrogées en Indonésie et au Brésil ont admis posséder des monnaies numériques.

Les nouveaux leaders de la crypto-monnaie : Brésil et Indonésie

Selon l’étude menée par la bourse de crypto-monnaies Gemini, environ 41 % des personnes interrogées originaires du Brésil et de l’Indonésie disent posséder des actifs numériques. Ce n’est pas le cas d’autres pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni qui se retrouvent loin derrière avec respectivement 20 % et 18 %.

Près de 30 000 personnes réparties dans 20 pays ont été interrogées par la plateforme américaine Gemini afin de savoir quelle proportion de la population s’est lancée dans le domaine des actifs numériques. D’après les résultats, le Brésil et l’Indonésie sont les leaders incontestés puisque 41 % des personnes interrogées dans ces pays ont admis détenir des bitcoins ou des altcoins.

Les raisons de cette croissance

Gemini a constaté que les nations qui ont connu une crise économique importante au cours des derniers mois sont beaucoup plus enclines à acheter des monnaies numériques pour se protéger de l’inflation. 64% des Indonésiens interrogés, par exemple, sont convaincus de ce concept.

La principale motivation de ceux qui ont déjà sauté dans le train en marche est le potentiel en matière d’investissement à long terme de la crypto.

C’est une toute autre histoire pour d’autres pays, seulement 16 % des personnes interrogées aux États-Unis et 15 % en Europe estiment que les actifs numériques constituent un outil d’investissement approprié en période de forte inflation, ce qui pourrait expliquer le bas pourcentage d’adoption par les Américains et les Anglais.

Par la suite, Gemini a déterminé que près de la moitié des détenteurs de crypto-monnaies aux États-Unis, en Amérique latine et dans la région Asie-Pacifique sont entrés sur le marché pour la première fois en 2021. De son côté, Huobi Group a estimé qu’au début de cette année, 7 personnes sur 10 ont commencé à investir l’année dernière.

L’environnement cryptographique au Brésil et en Indonésie

Il est intéressant d’observer l’écosystème des actifs numériques, les derniers développements et l’attitude des pouvoirs publics à l’égard de ce secteur dans les pays en tête de l’enquête, à savoir le Brésil et l’Indonésie.

Au début de l’année, le maire de Rio de Janeiro – Eduardo Paes – a présenté ses intentions d’allouer 1% du Trésor de la ville au BTC. La semaine dernière, les autorités de la mégapole ont annoncé que les résidents pourront payer leurs impôts en monnaies numériques à partir de 2023.

Le gouvernement indonésien est à l’opposé. Il y a plusieurs mois, le Conseil national des oulémas (MUI) a proposé d’interdire l’utilisation des crypto-monnaies, en invoquant la loi de la charia. Plus précisément, l’organisation a déclaré que cette industrie était “haram” (interdite). Peu après, une autre entité islamique – Tarjih Muhammadiyah – a émis une fatwa contre l’emploi des actifs numériques.