Ce que ce guide vous apprendra:
Dans ce guide, vous apprendrez les bases du minage de cryptomonnaie : ses concepts, ses dérives, ses méthodes.
À savoir avant de commenter ce guide:
Aucune compétence spécifique n’est requise.
Le minage des cryptomonnaies correspond à la fois à la création de nouveaux coins et à la validation des transactions. Dans la pratique, le travail des mineurs de cryptomonnaies consiste à résoudre des problèmes mathématiques complexes dans l’objectif d’être récompensés par de nouveaux tokens, mais aussi et surtout de sécuriser la blockchain sans avoir recours à une entité mère, fondement du principe de la décentralisation.
Les cryptomonnaies telles que le Bitcoin, l’Ethereum ou encore le Dogecoin nécessitent, pour être échangées, de passer à travers un système de validation. Ce système de validation vise à limiter les risques d’usurpation et à s’assurer que la cryptomonnaie envoyée est bien soustraite au wallet de l’expéditeur et ajoutée au wallet du destinataire.
Imaginons que Christophe envoie 2 ETH (Ethereum) à Julie. Lors de la transaction, le mineur doit effectuer plusieurs vérifications :
Le mineur de cryptomonnaies doit, pour valider des transactions, opérer des calculs complexes incluant des clés de sécurité destinées à prouvées l’identité des intervenants (expéditeur et destinataire).
Chaque type de réseau blockchain utilise ses propres méthodes et techniques de minage.
Dans le réseau Bitcoin, par exemple, les mineurs doivent retrouver la valeur qui, une fois rajoutée à un bloc de données, permet de trouver un hash. Ce hash est une série de chiffres commençant par une succession de 0 appelée “Nonce”. Les mineurs de bitcoins doivent donc effectuer toute une série de calculs complexes d’une durée moyenne de 10 minutes. Et c’est justement du fait de la complexité de ces calculs que le minage de cryptomonnaies consomme beaucoup d’énergie.
Les enjeux écologiques représentent l’une des plus grandes problématiques actuelles pour le minage de cryptomonnaies. La blockchain Bitcoin, par exemple, a été conçue de sorte à devenir de plus en plus complexe au fil du temps. Rappelons en effet qu’au total, seuls 21 millions de bitcoins seront minés et, d’ici 2024, plus de 20 millions seront déjà sur le marché. Il faudra ensuite attendre environ un siècle pour que le dernier million de bitcoins soit miné.
De plus en plus complexe, le minage est aujourd’hui majoritairement effectué depuis d’immenses fermes de serveurs basés au Canada, en Islande, en Sibérie ou encore au Kazakhstan. Et ces fermes sont considérées par beaucoup un véritable problème écologique, le Bitcoin consommant à lui seul 140 térawattheures d’électricité à l’année, soit l’équivalent d’un tiers de la consommation de la France.
Mais depuis quelques années, de nouvelles solutions sont mises en place à travers des blockchains se basant non plus sur la preuve de travail (PoW) mais sur la preuve d’enjeu (PoS). C’est par exemple le cas du Cardano (ADA), du Solana (SOL) ou encore du Tezos (XTZ).
L’objectif des mineurs est de calculer le nonce comme ils chercheraient un morceau d’ADN manquant à la blockchain. Ce nonce correspond à une suite de caractères qui doit répondre à des critères très complexes, puisqu’il doit contenir une empreinte reprenant toutes les pièces de la blockchain jusqu’au moment T, mais aussi les nouvelles transactions à inscrire.
Grâce au principe du PoW, la blockchain reste homogène et mathématiquement (presque) impossible à usurper.
Une fois la combinaison trouvée, le mineur fournit une “preuve de travail”, ou Proof of Work (PoW). Cette dernière permet de prouver qu’il est le premier à avoir trouvé la solution à un problème. Grâce à cette attestation, le mineur reçoit une récompense pour son travail. Il est autorisé à créer un nouveau bloc, enchaîné au bloc précédant et permettant de créer une chaîne chronologique de transactions. Il est alors récompensé par des coins pour avoir fourni ses ressources, et par un petit pourcentage de la transaction validée.
Le PoS, ou preuve d’enjeu, tend de plus en plus à remplacer le PoW. Avec ce système, les mineurs sont désormais des validateurs dont le rôle est de générer de nouveaux blocs selon le nombre de jetons qu’ils ont en leur possession. Les validateurs choisis peuvent, en échange de la création de ces blocs, recevoir des jetons de la blockchain en question. Ils mettent en garantie une partie de leurs propres tokens et valident les transactions. Toute tentative d’usurpation risquerait de leur faire perdre leurs tokens mis en garantie, ce qui garantit la sécurité de ce système. Avec le PoS, il n’est donc plus question de faire réaliser des calculs complexes à des machines énergivores.
Le minage représente une façon d’investir dans les cryptomonnaies. Il peut se faire depuis chez soi, à condition d’avoir à disposition trois éléments :
Pour être rentable, le minage de cryptomonnaies nécessite d’investir ou de louer du matériel informatique puissant et de qualité.
Il existe trois méthodes d’investissement dans le minage de cryptomonnaies.
Construire soi-même son installation de minage nécessite de bonnes connaissances en informatique, d’autant que les standards de sécurité ne cessent de se complexifier pour les cryptomonnaies les plus recherchées.
Si vous souhaitez construire votre propre installation, il vous faut en premier lieu calculer la puissance de calcul nécessaire à la vérification des transactions et à la création de nouveaux blocs. Cette puissance se mesure en h/s, ou hashs par seconde. En parallèle, l’achat d’un système de refroidissement ultra performant est également indispensable pour assurer la longévité de son matériel.
Budget : De 2000 à 5000 euros en moyenne
Si vous ne vous sentez pas d’attaque à construire vous-même votre propre installation de minage, vous avez la possibilité d’acheter du matériel prêt à l’emploi. Ce matériel, plus cher à l’achat, a l’avantage de faire gagner énormément de temps aux mineurs. Les machines les plus performantes sont équipées d’une intelligence artificielle capable de gérer elle-même le minage des cryptomonnaies. C’est ce que l’on appelle un ASIC (Application Specific Integrated Circuit).
Budget : De 5000 à 10 000 euros en moyenne
Le matériel de minage étant à la fois cher, encombrant et particulièrement énergivore, nombreux sont les mineurs à se tourner vers le Cloud Mining.
Qu’est-ce que le Cloud Mining ? Il s’agit de la location d’une quantité de puissance de calcul située dans une ferme de minage en échange d’une rémunération proportionnelle aux bénéfices effectués. Le Cloud Mining permet de miner une cryptomonnaie à distance, sans disposer du matériel de minage.
Le Cloud Mining rencontre de plus en plus de succès, notamment auprès des mineurs ne disposant que d’un budget limité. Pour y accéder, il convient d’acheter des parts ou des actions dans une société de minage. Des frais de gestion sont toutefois facturés aux mineurs pour la maintenance et le remplacement du matériel.
Le minage de cryptomonnaies peut toujours être rentable, à condition de bien choisir ses cryptomonnaies et de calculer le rapport entre les dépenses (matériel + électricité) et les revenus tirés du minage.
Pour s’assurer de la rentabilité du minage de cryptomonnaies, trois facteurs essentiels sont à prendre en compte :
La difficulté de minage joue en effet un rôle fondamental sur la rentabilité puisqu’elle détermine la consommation d’énergie et le temps nécessaire au minage.
Exemple : En 2022, il faut compter près de 100 jours pour extraire 1 Ethereum avec un taux d’extraction d’Ethereum de 750 MH/s consommant 1350 watts d’énergie et une récompense en bloc de 2 ETH.
Pour connaître la rentabilité de minage des différentes cryptomonnaies, il est possible d’utiliser un outil de calcul en ligne comme Stelareum ou Nicehash.