Il y a 13 ans jour pour jour était miné le premier bloc de Bitcoin, à jamais première blockchain de l’Histoire. Tous les développements actuels des jeux P2E aux métavers en passant par la finance décentralisée n’auraient jamais été possibles sans cette invention, aboutissement de nombreuses années de recherche.
Beaucoup de gens se posent aujourd’hui des questions légitimes au sujet de la création de Bitcoin :
- Qui est Satoshi Nakamoto ?
- Pourquoi ne révèle-t-il pas son identité ?
- A qui profite réellement le bitcoin ?
Nous n’avons et n’aurons peut-être jamais les réponses aux deux premières questions. Nous savons cependant que de nombreuses personnes précédant Satoshi (Cypherpunks etc…) avaient pour objectif de créer une finance mondiale sécurisée, libre d’accès à tous sans restriction, émancipée du contrôle des banques et monétairement indépendante des banques centrales. Même un certain Milton Friedman, un des plus brillants économistes du XXe siècle, espérait et anticipait la création d’une nouvelle monnaie s’échangeant de pair-à-pair par Internet et complètement libérée des intermédiaires financiers :
“Je pense que l’Internet va être une des forces majeures qui conduira à diminuer le rôle des gouvernements. La chose qui manque mais qui sera bientôt développée est un e-cash fiable, une méthode par laquelle on pourrait transférer des fonds par Internet de A à B, sans que A connaisse B ou que B connaisse A, de la même façon que je peux vous donner un billet de $20 sans qu’il n’y ait de trace concernant sa provenance. Vous pourriez même recevoir ce billet sans savoir qui je suis. Ce genre de chose va se développer sur Internet et cela rendra les choses encore plus facile pour les gens qui utilisent l’Internet. Bien sûr il y a des côtés négatifs à cela car les gangsters et autres personnes procédant à des transactions illégales auront elles-aussi plus de facilité à conduire leurs activités”.
Milton Friedman, prix Nobel d’économie, lors d’un interview en 1999.
Ce premier bloc de la blockchain Bitcoin, 10 ans plus tard, marqua les véritables débuts de cet idéal libertaire mais aussi le début de l’écriture d’une Histoire commune et inaltérable. En effet dans ce bloc le créateur de bitcoin nous a légué à tout jamais un indice sur ses motivations. En plus des premières transactions de l’Histoire figure une phrase, lourde de sens, et éternel témoignage d’une crise financière dont le monde souffre encore aujourd’hui :
“Chancellor on brink of second bailout for banks.”
Journal “The Times”. Samedi 03 janvier 2009.
Cette phrase n’est rien d’autre que la Une du journal “The Times” du même jour et fait référence au grand plan de sauvetage des banques anglaises par l’État de Sa Majesté en pleine tempête financière et grâce à l’argent des contribuables anglais. Cette phrase est de facto le symbole de ce contre quoi luttaient le ou les créateurs de Bitcoin. Cette phrase a été incluse pour dénoncer les défauts d’un système monétaire keynésien centralisé qui face à l’abîme n’a d’autre choix que d’utiliser la dette des peuples pour sauver leurs propres usuriers et leur système défaillant de réserves fractionnaires.
Alors profitons tous ensemble de cette invention révolutionnaire. Jouons et émancipons-nous en échangeant directement et librement entre-nous sur les jeux P2E, les métavers et autres bourses décentralisées mais sans jamais oublier ce grand jour pour la liberté d’expression. Car oui, la monnaie aussi est un langage et le monde choisira naturellement avec le temps lequel ou lesquels de ces nouveaux modes de communication émancipateurs il souhaite utiliser. L’important, au fond, est que nous n’avons plus besoin de traducteurs.
Joyeux anniversaire à tous !
