L’obligation de sensibilisation au climat va être émise sur une blockchain. Celle-ci compte inciter les opérateurs de nœuds à améliorer l’empreinte environnementale des infrastructures. Elle est basée sur la couronne suédoise

La “European Investment Bank” (EIB) a émis une obligation numérique basée sur la blockchain. Cette dernière va être alimentée par une infrastructure de nœuds “verte”.

Une initiative écologique appuyée par la Suède

L’annonce de l’institution financière souligne les points clés d’une “obligation verte native numérique”. Celle-ci est libellée en couronnes suédoises.

En effet, l’obligation d’un milliard de couronnes devrait offrir un taux fixe de 3,638 % sur deux ans. Ceci aux investisseurs institutionnels.

L’obligation de sensibilisation au climat se présente comme la première obligation basée sur la blockchain enregistrée sur la liste officielle des valeurs mobilières. Cette liste est celle de la Bourse de Luxembourg.

Celle-ci pourra se retrouver sur le Luxembourg Green Exchange. L’obligation fonctionnera aussi sur la plateforme d’obligations numériques à blockchain durable, So|bond.

D’ailleurs, la plateforme permet l’émission, la négociation et le règlement d’obligations numériques. Ceci en utilisant des incitations pro-environnementales pour ses opérateurs de nœuds.

Le protocole “Proof of Climate awaReness” de So|bond incite les nœuds à réduire l’impact environnemental de leur infrastructure. Pour ce faire, ces derniers sont rémunérés en fonction d’une formule liée à leur impact sur le climat.

Finaxys, fournisseur informatique basé en France, a participé au développement du protocole. L’entreprise So|bond est un projet commun géré par Skandinaviska Enskilda Banken (SEB) et le Crédit Agricole.

Vers un objectif commun d’infrastructures plus durables

En effet, Ricardo Mourinho Felix, vice-président de la EIB, mentionne que la toute première obligation verte et libellée en couronnes vise à exploiter la technologie de la blockchain. Le but avoué est bien de faire évoluer vers des systèmes financiers plus durables.

D’ailleurs, Ben Powell, responsable du DCM durable chez SEB, ajoute que l’adoption de la technologie blockchain a été “freinée” par la perception d’une consommation d’énergie élevée ces dernières années.

Ainsi, So|bond cherche à remédier à l’impact environnemental de l’infrastructure financière. Ceci en utilisant une technologie généralement critiquée pour son empreinte carbone.

Par ailleurs, depuis les trois dernières années, la EIB explore l’utilisation de plateformes. Celles-ci basées sur la blockchain pour les obligations numériques et bénéfiques pour le secteur crypto.

La nouvelle d’une obligation numérique émise par la EIB et basée sur l’Ethereum la fait grimper à des sommets historiques en avril 2021.