La démocratisation des cryptomonnaies continue de se faire et de nombreuses sociétés agissent en ce sens. Dans le monde technologique traditionnel, on pense par exemple à Fujitsu qui continue d’avancer dans le Web3, tout comme d’autres sociétés historiques de ce domaine. 

Cependant, il est encore rare de voir des sociétés représentantes d’autorités centrales de paiement réellement sauter le pas. Cela pourrait toutefois changer dans les semaines à venir suite aux déclarations et aux travaux de VISA. Le géant du paiement international pourrait bien venir à la rescousse d’Ethereum et améliorer l’intuitivité dans le monde des cryptos, encore à ce jour la plus grosse ombre au tableau pour une adoption générale et globale de ces actifs numériques. 

Vivre avec son temps pour VISA aux côtés d’Ethereum ? 

Second réseau de cryptomonnaies en termes de capitalisation, Ethereum est particulièrement plébiscité par les investisseurs en crypto. Depuis son passage sur le protocole de Proof-Of-Stake (PoS) pour le staking d’Ethereum (ETH), cet actif ne cesse de gagner en popularité. 

Pour fonctionner, Ethereum prélève des frais en actif ETH lorsque les utilisateurs de la blockchain interagissent d’une manière ou d’une autre avec le réseau. Les frais varient en fonction de nombreux facteurs mais ils sont surtout contraignants pour les utilisateurs, notamment au moment de libérer certaines valeurs pour pouvoir valider une transaction. C’est selon cette logique que travaille VISA, pourtant encore loin d’être un acteur majeur du monde crypto. Il y a quelques mois, le géant américain s’était même ouvertement retrouvé bousculé par le Bitcoin. 

Payer ses frais par VISA 

À la mi-août, VISA a communiqué sur ses travaux actuels et notamment sur la mise en place du contrat intelligent nommé Paymaster. L’objectif de ce développement serait de permettre aux utilisateurs du réseau Ethereum de payer les frais de transaction ou de “gas” à l’aide d’une carte bancaire de la société. Avec une telle évolution, les utilisateurs et investisseurs pourraient s’exonérer des frais de gas sous la forme d’un paiement traditionnel par carte. Là où cette obligation se fait encore sous la forme d’ETH et de manière non-pratique, VISA pourrait révolutionner l’adoption et l’accès aux actifs. Surtout, l’entreprise pourrait ouvrir la voie à d’autres acteurs d’ordinaires centralisés. 

Du côté du principal rival de VISA, MasterCard, certaines solutions sont également expérimentées. En outre, aucun géant du paiement par carte ne veut être laissé de côté avec la révolution crypto et avec son PayMaster qui souhaite “faire abstraction de toutes les complexités du mécanisme de frais”, VISA a de quoi peser dans la balance.