Dans le tumulte du monde de la cryptographie, certaines des plus grandes banques du monde ont discrètement réfléchi aux moyens d’offrir des actifs numériques à leurs clients institutionnels. La semaine dernière, un projet a vu le jour.

En effet, Swift, le réseau de paiements interbancaires, a fait appel à une douzaine d’institutions de renommée mondiale dont Chainlink. Le but de ce rassemblement est de combler le déficit d’interopérabilité de la blockchain.

Par ailleurs, la collaboration sera pilotée par la direction de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (Swift).

L’entreprise commencera bientôt à tester des moyens. Ceci afin que les blockchains autorisées appartenant aux banques puissent parler entre elles. L’objectif serait aussi de communiquer avec des blockchains publiques comme Ethereum.

De nombreuses institutions financières participantes

En effet, plus d’une douzaine de grands noms de la finance participent à cette expérience mondiale. Nous retrouvons parmi eux Citi, Lloyds Banking Group, BNP Paribas, BNY Mellon et Australia and New Zealand Banking Group.

D’ailleurs, Chainlink, le réseau oracle décentralisé, développe une technologie qui permettra de faire le pont entre ces différentes blockchains.

“Les investisseurs institutionnels envisagent de plus en plus d’investir dans des actifs tokenisés”, mentionne la société Swift. Cette dernière se situe en Belgique. Elle connecte plus de 11 000 institutions financières dans le monde.

D’ailleurs, l’entreprise commente dans son dernier post en blog que Swift explore l’interopérabilité de la blockchain. Il sera ainsi possible d’éliminer les frictions liées au règlement des actifs tokenisés.

Le problème, explique Swift, est que les actifs numériques sont aujourd’hui suivis sur un large éventail de réseaux de blockchain qui ne sont pas interopérables. Chaque chaîne a sa propre fonctionnalité et son propre profil de liquidité.

De nombreux problèmes techniques se posent lorsque des institutions géantes tentent d’interagir les unes avec les autres. Il faut aussi tenir en compte les blockchains publiques comme Ethereum ou Polkadot.

Des cas d’utilisation bien précis

En effet, cette phase de test portera sur trois cas d’utilisation spécifiques, selon Swift.

  • Le premier cas d’utilisation impliquera le transfert d’actifs symbolisés entre deux portefeuilles sur le même réseau de blockchain public (Ethereum Sepolia testnet).
  • Le deuxième cas d’utilisation concernera le transfert d’actifs symbolisés d’une blockchain publique (Ethereum) vers une blockchain autorisée. 
  • Enfin, un troisième cas d’utilisation testera le transfert d’actifs symbolisés d’Ethereum vers une autre blockchain publique.

Chainlink, pour sa part, pourra être utilisé comme couche d’abstraction d’entreprise. Ceci pour connecter en toute sécurité le réseau Swift au réseau Ethereum Sepolia.

Par ailleurs, le protocole d’interopérabilité inter-chaînes (CCIP) de Chainlink permettra une interopérabilité complète entre les blockchains source et destination selon Swift.