Dans ce guide, découvrez en quoi consiste le staking et le yield farming, leurs avantages, désavantages et différences.
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La finance décentralisée, aussi appelée DeFi, offre aujourd’hui un nouveau système financier alternatif à la finance centralisée traditionnelle (CeFi). La DeFi ouvre les portes d’une large gamme de nouveaux services et produits. Les cryptomonnaies sont au cœur des écosystèmes DeFi.
En plus du trading crypto qui consiste à acheter, vendre et échanger des cryptos pour générer une plus-value, les actifs numériques alimentent les protocoles DeFi. Un détenteur de cryptos peut générer des revenus par différents moyens. Le staking et le yield farming sont deux procédés qui permettent de toucher des revenus grâce aux cryptos. Mais quelle est la différence entre staking et yield farming ? Dans ce guide, découvrez en quoi consiste le staking et le yield farming, ainsi que leurs avantages, désavantages et différences.
Le yield farming est une méthode qui permet de générer de l’argent avec les cryptomonnaies. En français, on pourrait traduire yield farming par « agriculture de rendement ». L’idée est donc de « faire pousser » des cryptos !
Le principe général du yield farming est de prêter vos cryptos à une plateforme DeFi en échange d’intérêts. A son tour, la plateforme dépose l’argent dans des smart contracts particuliers appelés Liquidity Pool (LP), ou pools de liquidité.
La personne qui pratique le yield farming est appelée « liquidity farmer », ou plus simplement farmer.
Mais pour comprendre comment fonctionne le yield farming, il convient de rappeler que la DeFi est par essence décentralisée. Cela signifie que les plateformes DeFi décentralisées n’ont pas de fonds propres. Leur fonctionnement est entièrement alimenté par les utilisateurs eux-mêmes.
Les protocoles DeFi reposent sur des smart contracts, ou « contrats intelligents ». Ces contrats sont des programmes « intelligents » car ils s’exécutent de façon automatisée dès lors que les conditions prédéfinies sont remplies. Les liquidity pools sont des smart contracts qui permettent le trading et le prêt de cryptomonnaies.
En clair, un utilisateur met des fonds (une crypto ou une paire d’échange) à disposition d’une plateforme via le yield farming. Les actifs sont ainsi déposés dans un pool de liquidité. La plateforme dispose désormais de fonds qu’elle peut mettre à disposition des autres utilisateurs qui payent des frais pour effectuer une transaction. Grâce à ces frais de transactions, la plateforme peut rémunérer les utilisateurs qui ont participé au liquidity pool.
Prenons un exemple pour mieux comprendre. Vous fournissez des cryptos à une application décentralisée (dApp). La dApp place vos fonds dans un liquidity pool qui alimente une paire de trading. Lorsque d’autres utilisateurs effectuent des échanges sur cette paire de trading, ils payent des frais de transaction. Un pourcentage de ces frais vous sont reversés, en proportion du montant de crypto que vous avez farmé. Plus vous fournissez de cryptos en yield farming, plus vous touchez des rendements importants.
Le yield farming est la méthode préférée des détenteurs de cryptos qui veulent générer des revenus passifs grâce à leurs actifs.
Avantages du yield farming :
Désavantages du yield farming :
Le staking est un processus plus ancien que le yield farming. Le staking consiste à fournir vos actifs cryptos à un réseau pour soutenir la blockchain et participer à la validation des transactions. Avec le staking, vous placez vos cryptomonnaies et vous touchez des récompenses pour chaque bloc validé.
Le staking ne concerne que les blockchains qui utilisent la POS (proof-of-stake, ou preuve d’enjeu en français). Pour rappel, il existe différents types de mécanisme de consensus. Par exemple, le Bitcoin utilise la POW (proof-of-work, ou preuve de travail en français). La POW implique que les transactions sont validées via le minage de cryptomonnaies. Les mineurs mettent leur puissance de calcul à disposition du réseau. La POS, quant à elle, met en jeu le processus du staking. Les stakeurs contribuent au réseau en mettant à disposition leurs actifs et en les bloquant.
La POS est un processus plus sobre sur le plan énergétique que la POW, car elle nécessite moins de puissance informatique. Sur une blockchain POS, des utilisateurs jouent le rôle de validateur. Un validateur met en place un nœud, c’est-à-dire un serveur qui traite les transactions. Les validateurs doivent staker une certaine quantité de cryptos pour participer au réseau et valider les transactions.
Il existe également des dérivés de la POS qui utilisent aussi le mécanisme du staking. Par exemple, avec la DPOS (Delegated Proof of Stake), l’utilisateur qui fait du staking peut voter pour des délégués qui valideront les transactions à sa place.
Dans la pratique, vous n’avez pas besoin de comprendre tous les détails techniques pour faire du staking. Des intermédiaires peuvent se charger de gérer les nœuds et le processus de validation des transactions.
Il existe trois principales façons de faire du staking crypto. La première façon est simplement de stocker ses actifs sur un wallet qui prend en charge le staking.
La deuxième façon de faire du staking est d’utiliser un staking pool, ou pool de staking. Dans ce cas, vous confiez vos actifs au pool qui se charge ensuite de faire du staking pour vous. Cette solution présente l’avantage de vous faire gagner des récompenses même si vous avez peu de coins.
Enfin, la troisième méthode consiste à passer par une plateforme crypto qui supporte le staking. Par exemple, Binance propose un programme de staking.
Le staking est la méthode la plus ancienne pour produire un rendement en crypto.
Avantages du staking :
Désavantages du staking :
Alors, quel est le meilleur investissement entre staking vs yield farming ? Pour déterminer quelle stratégie est la meilleure en fonction de votre situation, il convient de comprendre les différences entre staking et yield farming. Considérons les différences dans quelques domaines.
Le staking est souvent considéré comme une stratégie plus simple que le yield farming pour gagner de l’argent avec des cryptos. L’investisseur n’a qu’à choisir son pool de staking et y déposer ses actifs. Le staking ne nécessite que peu de suivi.
En revanche, le yield farming est un peu plus complexe. L’investisseur doit choisir quel token farmer sur quelle dApp. Par ailleurs, le yield farming a besoin d’une gestion plus fine et plus régulière afin d’optimiser les gains.
La durée d’immobilisation des fonds est aussi une différence notable entre staking vs yield farming. Avec le yield farming, les actifs ne sont pas bloqués. Vous pouvez donc retirer vos fonds à tout moment. En revanche, le staking nécessite de bloquer les cryptos pendant une période prédéterminée.
Comme indiqué ci-dessus, le yield farming permet aux utilisateurs de disposer de leurs fonds à tout moment. Pour maximiser la rentabilité du yield farming, les farmers choisissent souvent de naviguer entre différents liquidity pools. Ils peuvent ainsi profiter des LP qui offrent les meilleurs rendements. Mais à chaque fois qu’ils déplacent leurs fonds, ils doivent payer des frais de transaction. Cet aspect est donc à prendre en compte pour savoir s’il reste intéressant de passer d’un LP à un autre.
D’un autre côté, les stakers d’un réseau n’ont pas à résoudre de problèmes mathématiques complexes pour obtenir une récompense, comme c’est le cas avec le minage des cryptos POW. Par conséquent, le staking engendre des frais moins élevés que le yield farming, tant du point de vue des frais initiaux que sur le long terme.
Le yield farming permet en général de générer des rendements plus élevés que le staking. Toutefois, cette méthode s’accompagne également de risques plus élevés. Par conséquent, les investisseurs qui veulent minimiser les risques liés à leur placement choisiront sans doute le staking plutôt que le yield farming. Dans la partie suivante, nous allons davantage détailler les risques liés au staking vs yield farming.
Il est intéressant de comparer le yield farming vs staking car ces deux techniques permettent de générer des profits grâce à la cryptomonnaie. Si les deux termes sont parfois utilisés de manière interchangeable, il s’agit bien de deux stratégies différentes. Mais alors, que faut-il choisir entre yield farming et staking ? En fait, tout dépend de vos besoins et de vos objectifs. Découvrez comment choisir entre staking et yield farming en considérant deux facteurs : les rendements et les risques.
Naturellement, un investisseur crypto qui s’intéresse au staking et au yield farming entend tirer un bénéfice de la stratégie choisie. Si les deux méthodes permettent de générer des revenus passifs, il existe des différences de rendement entre staking et yield farming.
Le rendement d’un placement est généralement mesuré avec l’indicateur APY. APY signifie Annual Percentage Yield. L’APY mesure le rendement du placement en prenant en compte les intérêts composés. L’autre indicateur (moins utilisé pour le yield farming et le staking) est l’APR. Pour mieux comprendre ces deux termes, nous vous invitons à consulter notre guide comparatif APR vs APY.
Le staking offre généralement des rendements moins élevés que le yield farming. En effet, les rendements de staking se situent la plupart du temps entre 5 % et 14 % d’APY. Des taux plus élevés peuvent parfois être proposés pour des nouveaux coins ou des besoins spécifiques.
Le yield farming peut se révéler bien plus profitable que le staking, en particulier si l’investisseur rejoint un jeune projet qui débute. Ainsi, le yield farming affiche des APY insolents. Si les rendements peuvent commencer à 1 %, certains projets proposent des APY qui peuvent atteindre 1000 % !
Pour atteindre les meilleurs rendements, les farmers doivent régulièrement déplacer leurs actifs vers le liquidity pool le plus profitable du moment. Par conséquent, le yield farming nécessite une gestion plus active que le staking.
Ces rendements sont nettement supérieurs aux profits réalisés dans la finance traditionnelle. A titre d’exemple, le livret A est rémunéré à hauteur de 3 % depuis le 1er février 2023. En comparaison, le staking et le yield farming sont bien plus profitables.
Bien évidemment, de tels rendements ne vont pas sans risques. Justement, considérons maintenant comment le staking et le yield farming se distinguent en termes de risques.
Le principal risque du staking concerne la volatilité des cryptomonnaies. En effet, les cours des cryptos peuvent beaucoup varier en un laps de temps très court. Imaginez que vous stakez un jeton et son cours chute considérablement. Dans ce cas, vos gains de staking ne seront probablement pas suffisants pour couvrir vos pertes liées à la baisse du cours.
Le staking peut aussi générer un risque de manque de liquidité, en particulier si vous choisissez un actif jeune qui a peu de liquidité sur les plateformes d’échange. Vous pourriez alors avoir du mal à vendre vos actifs ou à convertir vos gains en bitcoin ou en stablecoin.
Le yield farming est souvent considéré comme plus risqué que le staking, et cela pour différentes raisons. Déjà, ce sont souvent les nouveaux projets DeFi qui proposent le yield farming. Or, ces projets comportent un risque plus élevé d’arnaque de type « rug pull ». Pour faire simple, on parle de rug pull lorsque les développeurs engrangent les investissements et filent avec la caisse !
De plus, les smart contracts utilisés pour le yield farming présentent également un certain niveau de risque. Même les contrats intelligents les plus aboutis présentent des faiblesses qui peuvent être exploitées par des individus malveillants. Or, la plupart des investisseurs n’ont pas une connaissance suffisante pour lire un smart contract et comprendre les risques associés.
Enfin, le yield farming comporte un risque appelé « impermanent loss ». L’impermanent loss est un mécanisme complexe qui intervient dans la DeFi. Un fournisseur de liquidité peut subir un impermanent loss lorsque la valeur d’une crypto d’un liquidity pool chute. Le staking, quant à lui, n’est pas exposé à ce risque.
Le staking et le yield farming sont ouverts à toute personne qui souhaite participer. Il n’existe pas réellement de pré-requis pour faire du yield farming ou du staking. Bien entendu, il est préférable de connaître le fonctionnement et les principes de base de ces stratégies afin de rester maître de son investissement. Toutefois, cette connaissance est accessible à tous.
En dehors des connaissances, il suffit de se conformer aux exigences de la plateforme choisie (âge minimum, KYC, localisation géographique, etc.) et aux conditions de l’offre (nombre de tokens minimum…).
Vous aimeriez vous lancer dans le staking ou le yield farming ? Vous devez alors trouver une plateforme adaptée. Nous vous proposons ci-dessous quelques options fiables et sécurisées pour mettre en œuvre votre stratégie d’investissement crypto.
Voici trois plateformes fiables pour faire du staking :
Voici trois options de plateformes pour faire du yield farming :
Il ne suffit de savoir quelle plateforme utiliser pour le staking et le yield farming, encore faut-il trouver quelle crypto investir. Les rendements proposés par les plateformes évoluent assez rapidement. Aussi, le choix d’une crypto pour le yield farming ou le staking doit être régulièrement réévalué. Nous vous proposons ci-dessous quelques cryptos qui bénéficient actuellement des meilleurs rendements de staking et yield farming.
En nous basant sur les taux APY proposés par les plateformes de staking évoquées ci-dessus, les trois meilleures cryptos pour faire du staking à ce jour sont :
En nous basant sur les taux APY proposés par les plateformes de yield farming évoquées ci-dessus, les trois meilleures cryptos pour faire du yield farming à ce jour sont :
Le staking et le yield farming sont deux stratégies très courantes pour faire travailler des actifs cryptos et générer des revenus passifs. Avec le yield farming, vous alimentez des pools de liquidité pour des applications décentralisées. Le staking, quant à lui, consiste à bloquer des cryptos pour participer au fonctionnement de la blockchain et à la validation des transactions. Pour choisir entre staking vs yield farming, il est bon de prendre en compte les différences sous plusieurs aspects : complexité, durée et blocage, frais de transaction, rentabilité et niveau de risque.