“Imaginez le succès de Telegram avec ses 700 millions d’utilisateurs si nous mettons aux enchères des noms d’utilisateur réservés, des liens de groupe et de chaîne”, décrit le fondateur de Telegram.

Pavel Durov, le fondateur de l’application de messagerie cryptée Telegram, a lancé l’idée d’un marché qui pourrait utiliser des “contrats intelligents de type NFT” . Le but serait de mettre aux enchères des noms d’utilisateur très recherchés.

Durov a fait cette suggestion suite au succès des enchères de noms de domaine par The Open Network (TON). Ce dernier correspond à une blockchain de couche 1 conçue à l’origine par l’équipe Telegram.

Ce projet blockchain a lancé le service TON DNS. Il permettra aux utilisateurs d’attribuer des noms lisibles par l’homme aux portefeuilles cryptographiques, aux contrats intelligents et aux sites Web.

Une vente aux enchères réussie

Dans un message à son groupe personnel de Telegram nommé Durov’s Channel, il a indiqué qu’il était “vraiment impressionné par le succès de la vente aux enchères TON. Celle-ci a été récemment menée pour leurs noms de domaine/portefeuille”

“Imaginez le succès de Telegram avec ses 700 millions d’utilisateurs si nous mettons aux enchères des noms d’utilisateur @ réservés, des liens de groupe et de chaîne”, a-t-il déclaré.

D’autres idées de développement

Durov a aussi suggéré que Telegram pourrait exploiter une technologie similaire pour déployer un nouveau marché. Celui-ci pourrait être utilisé pour acheter et vendre “des adresses t.me accrocheuses comme @storm ou @royal, et tout autre nom d’utilisateur”:

“Cela créerait une nouvelle plate-forme où les détenteurs de noms d’utilisateur pourraient les transférer aux parties intéressées dans des accords protégés – avec une propriété sécurisée sur la blockchain via des contrats intelligents de type NFT.”


“D’autres éléments de l’écosystème Telegram, y compris les chaînes, les autocollants ou les emoji pourraient plus tard également faire partie de ce marché”, ajoute Durov.

Quelques spécifications

C’est ainsi que les premières enchères sur TON DNS ont été mises en ligne le 30 juillet dernier. Les domaines “.eth” d’Ethereum Name Service (ENS), la variante “.ton” permettront facilement aux utilisateurs d’accéder à des applications décentralisées. Il n’y aura plus besoin de taper une longe chaîne de lettres et de chiffres pour les adresses de portefeuille.

Le réseau TON utilise le langage de programmation FunC pour la machine virtuelle TON. Il est aussi utilisé pour lancer des contrats intelligents spécifiques sur la blockchain. Si Telegram devait lancer des NFT, ceux-ci seraient très probablement basés sur cette norme.

D’ailleurs, une intégration similaire serait probablement assez simple pour Telegram. Ceci en prenant compte le développement TON fait par Durov et son équipe. Il est anciennement connu sous le nom de Telegram Open Network.

“Notre équipe peut rédiger des contrats intelligents robustes pour TON (puisque c’est nous qui avons inventé son langage de contrat intelligent), nous sommes donc enclins à essayer TON comme blockchain sous-jacente pour notre futur marché”, mentionne le fondateur.

Quelques difficultés rencontrées

En effet, TON a été initialement développé pour fonctionner comme une plate-forme de paiement numérique pour Telegram. Cependant, celui-ci a rapidement rencontré des problèmes avec la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. Ceci dû à une vente préliminaire non enregistrée de 1,7 milliard de dollars de jetons Gram.

Par ailleurs, les procureurs veulent revendiquer les NFT comme des titres, allègue l’équipe juridique d’un ancien employé d’OpenSea.

Après avoir perdu la bataille judiciaire avec la SEC à la mi-2020, Durov s’est éloigné du projet pour se concentrer sur Telegram. Depuis, les développeurs open source ont relancé le projet sous la bannière de The Open Network.

Le réseau TON utilise un mécanisme de consensus de preuve de participation (PoS). Celui-ci prend en charge également de diverses fonctionnalités telles que le jalonnement, les NFT et les applications décentralisées.